Extremely rare 20 sheet map of French Indo-China, published by the French Depot de la Marine.
The "Carte Generale de la Cochinchine Francaise," or the "General Map of French Cochinchina," presents a remarkable picture of the French colonial past in Southeast Asia. Drawn by Theophile Bigrel, this map was compiled from the most recent documents available at the time, under the orders of M. le Contre-Amiral Dupré, the Governor of Cochinchina. It was published by the 'Depot et plan de la Marine', during the height of French colonial expansion in the region.
This map delineates the boundaries of Cochinchina, a region located in present-day southern Vietnam, during the period of French colonial rule. The map is meticulously detailed, with topographical features such as rivers, mountains, and coastlines sketched with impressive accuracy. It offers a comprehensive view of the region, showcasing significant details like administrative divisions, major cities, transportation routes, and natural resources, serving as a testament to the French interest and involvement in Cochinchina during the late 19th century.
The map's annotations, also written in French, offer valuable insights into the economic, political, and social contexts of French Cochinchina. For instance, areas marked as "rice" or "rubber" plantations indicate the colonial extraction of resources that were central to the French economy. The locations of administrative centers, telegraph lines, markets and roads reflect the French intent to exert control and establish efficient governance over the region.
Below is a lengthy note from Bigrel, primarily discussing linguistic issues, but including the following note (translated from French):
But it is possible to remedy this, by corrections made with care in the country itself. Last year, I expressed on this subject a hope which has already received the beginning of execution. In Cochin China, the employees of the cadastre have begun their studies, and the officers in charge of native administration have set to work with eagerness, as have those who navigate the inland watercourses. Thanks to their care, new documents have already been brought together at the Depot de la Marine with a view to a second edition of the map which I have drawn up and, according to the orders which he has received from Mr. Rear-Admiral Dupré, M. le lieutenant de'vaisseau Brossard de Corbigny will publish a reduction of this map, in a more convenient format.
The following is the full note provided by Theophile Bigrel to the French Geographical Society, as recorded in the Bulletin de la Société de géographie (Paris) (vol IX) pp. 532-34 (January to June 1875).
NOTE SUR UNE CARTE GÉNÉRALE DE LA COCHINCHINE FRANÇAISE, PAR M. BIGREL, CAPITAINE DE FRÉGATE
Paris, le décembre 1874.Monsieur le Président,
J'ai l'honneur de vous adresserle complément de la carte générale de la Cochinchine française dont j'ai présenté les premières feuilles à la Société de Géographie dans le courant de l'année dernière.
En rendant alors compte de ce travail et du but en vue duquel il avait été entrepris, j'ai fait ressortir les difficultés que le génie particulier des langues monosyllabiques oppose à la rédaction d'une carte géographique destinée aux pays où se parlent ces langues.
Ce détail ayant paru intéresser la Société, je crois utile d'y revenir en m'autorisant, pour le traiter d'une façon plus complète, des indications que je dois à l'obligeance de M. le lieutenant de vaisseau Philastre, inspecteur des affaires indigènes en Cochinchine et sinologue distingué.
Évidemment dérivée du Chinois, dont elle paraît être un dialecte fort ancien, la langue annamite est composée de monosyllabes, aux articulations peu variées, exprimant des
idées absolument différentes suivant le ton dans lequel elles sont prononcées. Toutefois, il faudrait trouver une expression plus précise pour bien faire comprendre une particularité que la pratique des langues européennes prépare peu à concevoir; car c'est à tort que quelques auteurs ont cru pouvoir rattacher au systèmemusical l'émissiondes sons dont se composent les langues chinoise et annamite ce qu'on entend par «ton» dans ces langues se distingue, en réalité, non pas par le nombre de vibrations sonores, qui y est approprié, mais bien par le mode d'utilisation de l'appareil vocal spécial à chacun. Ainsi, le sens, pour un indigène changera complètement suivant que le son sera, par exemple, le résultat d'une aspiration ou d'une simple émission de voix.Telle est la principale difficulté que l'étude de la langue annamite présente aux Européens telle est aussi la cause qui rendrait inintelligible la reproduction de cette langue en nos caractères sans l'adjonction de certains appendices destinés à figurer ce qu'on a appelé ses intonations.
Il n'était donc pas aisé de substituer notre alphabet purement phonétique aux caractères idéographiques des Chinois, souvent employés en Cochinchine, non plus qu'à l'écriture idéo-phonétique,en partie empruntée par les Annamites aux lettrés du céleste Empire. D'un autre côté, les Pères Jésuites, qui entreprirent cette tâche, n'y purent mettre toute la méthode désirable, les nationalités diverses auxquelles ils appartenaient ne leur permettant pas une perception uniforme des sons qu'ils se proposaient de reproduire. Leur œuvre n'en est pas moins remarquable et, bien qu'attaqué vivement depuis une quinzaine d'années, le mode imaginé par ces missionnaires est resté presque universellement adopté dans notre colonie. Il suffit d'ailleurs a rappeler, avec toute la précision utile, la valeur des sons de la langue annamite. Mais c'est là un résultat qui n'a pu être obtenu que par une extrême complication due à l'emploi de six accents, d'une barre et d'une barbe ou crochet qui, n'ayant pas d'importance aux yeux des copistes européens, sont trop souvent omis ou confondus par eux. Cependant, il importe d'insister sur ce point sans ces indications du ton, les mots annamites, écrits avec notre alphabei, n'ont aucun sens pour les indigènes.
Quoi qu'il en soit, le mode de représentation dont il s'agit est devenu très-familier aux Annamites et d'un usage générai chez eux. Outre qu'il se trouve de notre intérêt d'en
encourager l'emploi, j'ai dû tenir compte, au point de vue géographique, de l'importance particulière d'un système d'écriture qui permet aux étrangers voyageant dans l'intérieur de la Cochinchine, d'obtenir facilement les indications nécessaires à la direction de leur route.Je me suis donc. attaché à en faire une application correcte dans la rédaction de la carte que je mets sous les yeux de la Société deGéographie. Malheureusementles noms des lieux, que j'avais à reproduire, ont été souvent recueillis par des. personnes absolument étrangères à la langue annamite et quelques-uns sont par suite fort inexactement écrits.
Mais il est possible d'y remédier, par des corrections faites avec soin dans le pays même. L'année dernière, j'exprimais à ce sujet une espérance qui a reçu déjà un commencement d'exécution. En Cochinchine, les employés du cadastre ont commencé leurs études, et les officiers chargés de l'administration indigène se sont mis à l'oeuvre avec empressement, de même que ceux qui naviguent sur les cours d'eau intérieurs. Grâce à leurs soins, des documents nouveaux sont déjà réunis au Dépôt de la marine en vue d'une seconde édition de la carte que j'ai dressée et, d'après les ordres qu'il a reçus de M. le contre-amiral Dupré, M. le lieutenant de'vaisseau Brossard de Corbigny va faire paraître une réduction de cette carte, dans un format plus commode.
L'impulsion est donc donnée et, le gouvernement de la Cochinchine continuant à faire appel à une bonne volonté toujours prête à s'offrir quand il s'agit des intérêts de la science et de ceux. du pays, on ne peut douter des progrès rapides d'une oeuvre a laquelle je m'honore d'avoir puprendre quelque part.
Veuillez agréer.etc.
Rarity
While we have located several references to the map in journal articles, we have been unable to locate any other examples.
The Dépôt de la Marine, known more formally as the Dépôt des cartes et plans de la Marine, was the central charting institution of France. The centralization of hydrography in France began in earnest when Jean-Baptiste Colbert became First Minister of France in 1661. Under his watch, the first Royal School of Hydrography began operating, as did the first survey of France’s coasts (1670-1689). In 1680, Colbert consolidated various collections of charts and memoirs into a single assemblage, forming the core of sources for what would become the Dépôt.
The Dépôt itself began as the central deposit of charts for the French Navy. In 1720, the Navy consolidated its collection with those government materials covering the colonies, creating a single large repository of navigation. By 1737, the Dépôt was creating its own original charts and, from 1750, they participated in scientific expeditions to determine the accurate calculation of longitude.
In 1773, the Dépôt received a monopoly over the composition, production, and distribution of navigational materials, solidifying their place as the main producer of geographic knowledge in France. Dépôt-approved charts were distributed to official warehouses in port cities and sold by authorized merchants. The charts were of the highest quality, as many of France’s premier mapmakers worked at the Dépôt in the eighteenth century, including Philippe Bauche, Jacques-Nicolas Bellin, Rigobert Bonne, Jean Nicolas Buache, and Charles-François Beautemps-Beaupré.
The Dépôt continued to operate until 1886, when it became the Naval Hydrographic Service. In 1971, it changed names again, this time to the Naval and Oceanographic Service (SHOM). Although its name has changed, its purpose is largely the same, to provide high quality cartographic and scientific information to the France’s Navy and merchant marine.